Les Infrastructure Agro-Ecologique (IAE) sont définies comme étant des espaces semi-naturels ne recevant aucun traitement de pesticides ni aucune fertilisation, qu'elle soit chimique ou organique. Elles peuvent concerner des surfaces boisées, herbacées et même cultivées telles que les jachères mélifères ou encore les bandes culturales extensives. Les mares, fossés humides, murets, tas d'épierrage sont également des refuges pour la biodiversité, considérés comme IAE.
Ces infrastructures sont également des espaces productifs : les prairies permanentes peuvent être patûrées ou fauchées, les haies peuvent servir pour la production de bois, les mares d'abreuvoirs...
Le concept a vu le jour grâce à des chercheurs de l’Organisation internationale de lutte biologique (OILB) en 1993. En effet au delà de restaurer le réseau écologique du territoire, ces IAE favorisent les auxiliaires de culture afin de lutter "naturellement" contre les ravageurs. En définitif les infrastructures agro-écologiques permettent de réduire le recours aux insecticides tout en s'adaptant aux changements climatiques puisque chaque surface peut apporter une plue-value agronomique et environnementale. La haie en est le parfait exemple en limitant l'érosion des sols, la filtration des produits chimiques...
D'après la bibliographie disponible, les IAE devraient occuper au moins 5% de la Surface Agricole Utile (SAU) pour jouer un rôle écologique et agronomique significatif dans les exploitations. L'idéal se situerait quant à lui à 15 % de la SAU.