Dans un premier temps nous installerons des gîtes à mammifères, des nichoirs et des perchoirs à rapaces sur l'exploitation. Le choix de ces aménagements dépendra des inventaires ainsi que des cultures en place. Il est plus logique de privilégier des nichoirs à Mésange bleue chez un arboriculteur alors que les gîtes à Hérisson seront plus pertinents chez un maraîcher. Les gîtes et nichoirs seront fabriqués lors d'ateliers bricolages bénévoles.
Des actions de plus grandes envergures seront envisagées dans un deuxième temps. Plantation d'une haie, restauration/création d'une mare ou encore création d'une haie-talus fruitière... autant de projets qui seront décidés "au cas par cas" en concertation avec les agriculteurs. Durant cette phases les acteurs locaux seront contactés afin de mettre en place une synergie pour la réalisation des actions. En fonction de la taille des projets il sera également possible de mettre en place des chantiers bénévoles comme cela a déjà été fait par le passé.
Nous projetons également d'inclure les agriculteurs participant au programme dans l'OAB (Observatoire Agricole de la Biodiversité). "Le principe de l'OAB est de proposer des protocoles d’observation de la biodiversité ordinaire aux agriculteurs intéressés, en vue de mieux connaître la biodiversité ordinaire en milieu agricole." Nous proposerons à chaque paysan volontaire la mise en place de "Nichoirs pour abeilles solitaires" et de "Plaques à invertébrés terrestres". Ces deux protocoles renseignent respectivement sur l'état du milieu et sur la lutte biologique contre les ravageurs. Ils sont peu chronophages et la prise en main est simple. Le fait de développer ce réseau d'agriculteurs-observateurs permettra une meilleure connaissance de la faune agricole et de l'influence des pratiques agricoles sur la biodiversité.
Il s'agit donc d'actions concrètes s'inscrivant dans la durée. Ces outils nous permettrons également de sensibiliser les agriculteurs sur les pratiques favorables à la biodiversité. L'entretien des zones non productives comme les bordures sera abordé tout comme l'utilisation des produits phytosanitaires. Grâce aux échanges et rencontres avec les autres participants, nous souhaitons que ce programme encouragera les agriculteurs conventionnels à faire de moins en moins appel aux produits chimiques et de plus en plus à la lutte biologique.